Myo-inositol : le sucre qui rééquilibre hormones, glycémie et énergie

Myo-inositol : à quoi ça sert, et pourquoi il peut changer ton équilibre après 40 ans

Encore un complément à la mode ?

On entend de plus en plus parler du myo-inositol : compléments alimentaires pour l’équilibre hormonal, solutions “miracle” contre le sucre, remède naturel pour l’anxiété… Mais qu’est-ce que c’est vraiment ?


En réalité, le myo-inositol n’est pas une mode : c’est une molécule que ton corps fabrique déjà, présente dans ton alimentation et impliquée dans plein de processus essentiels.
Et après 40 ans, quand la glycémie devient plus capricieuse, que le stress augmente et que les hormones jouent au yo-yo, il peut se révéler être un allié précieux.

Le myo-inositol, le petit sucre qui peut tout changer !

C’est quoi le myo-inositol ?

Le myo-inositol est souvent classé parmi les vitamines du groupe B (on l’a même appelé “vitamine B8”), mais en réalité… ce n’est pas une vitamine. Ton organisme est capable de le fabriquer à partir du glucose, principalement dans les reins et le foie.


On le retrouve aussi dans ton alimentation : fruits (melon, agrumes), légumes, céréales complètes, légumineuses, noix.


Son rôle principal ? Servir de messager cellulaire. Autrement dit, il aide tes cellules à comprendre et transmettre les signaux hormonaux et métaboliques. Sans lui, tes récepteurs à l’insuline ou à la sérotonine fonctionneraient moins bien.

Une bonne raison de manger du melon !

Les rôles principaux du myo-inositol

Métabolisme et glycémie

Le rôle le plus documenté du myo-inositol est son action comme second messager de l’insuline.

  • Quand l’insuline se fixe à son récepteur, la cellule a besoin de molécules-relais (inositol-phosphoglycanes, fabriqués à partir du myo-inositol) pour transmettre le signal.

  • Ce signal active les transporteurs de glucose (GLUT4), qui se déplacent à la surface de la cellule pour capter le sucre sanguin.

👉 En clair : plus de myo-inositol = un message plus fluide = une meilleure entrée du glucose dans les cellules → moins d’hyperglycémie et d’hyperinsulinémie.

C’est pourquoi on retrouve le myo-inositol dans :

  • le SOPK : amélioration de la résistance à l’insuline → cycles plus réguliers, baisse des androgènes.

  • le syndrome métabolique / prédiabète : baisse de la glycémie à jeun, de l’HbA1c et du HOMA-IR (marqueur de résistance à l’insuline).

Hormones

Le myo-inositol ne se contente pas d’agir sur le sucre, il impacte aussi l’équilibre hormonal via plusieurs voies :

  • Dans le SOPK, il a montré sa capacité à rétablir l’ovulation chez certaines femmes, probablement grâce à une meilleure communication insuline–ovaire.

  • Il réduit aussi la sécrétion excessive d’androgènes (testostérone), ce qui améliore les symptômes comme l’acné ou l’hirsutisme.

  • Après 40 ans, son rôle est moins lié à la fertilité mais reste pertinent :

    • meilleure sensibilité à l’insuline = moins de dérèglements métaboliques secondaires aux changements hormonaux,

    • soutien de la thyroïde : certaines études explorent son rôle (surtout combiné avec le sélénium) dans l’hypothyroïdie subclinique.

👉 Ici, il agit comme un régulateur de terrain hormonal, pas comme une hormone en soi.

Système nerveux et humeur

Le myo-inositol est très présent dans le cerveau (notamment dans les membranes neuronales). Il intervient comme précurseur dans plusieurs cascades de signalisation neuronale :

  • Sérotonine → meilleure régulation de l’humeur, anxiété plus basse.

  • Dopamine → motivation, attention, concentration.

  • Acétylcholine → mémoire, apprentissage.

Des essais cliniques ont étudié le myo-inositol dans :

  • les troubles anxieux et les attaques de panique (doses hautes, 12–18 g/j → résultats positifs mais pas encore standardisés),

  • le sommeil, en lien avec son rôle sur la sérotonine (précurseur de la mélatonine).

👉 On peut le voir comme un “calmant naturel du système nerveux”, sans effet sédatif brutal, mais plutôt un modulateur d’équilibre.

Autres fonctions cellulaires

Le myo-inositol est aussi indispensable au bon fonctionnement structurel des cellules :

  • Il participe à la formation des phosphoinositides, des molécules présentes dans les membranes cellulaires, qui assurent la communication entre l’extérieur et l’intérieur de la cellule.

  • Il soutient la santé hépatique : il contribue au métabolisme des graisses dans le foie et peut prévenir l’accumulation de triglycérides (stéatose hépatique).

  • Il agit sur les ovocytes : améliore la qualité ovocytaire (d’où son usage en fertilité).

👉 En résumé : sans lui, les cellules communiquent moins bien entre elles.

Le myo-inositol est donc comme un chef d’orchestre discret :

  • 🎼 Dans le métabolisme, il aide l’insuline à donner le tempo → sucre bien utilisé, pas stocké.

  • 🎻 Dans les hormones, il harmonise les signaux, surtout entre insuline et ovaires.

  • 🎷 Dans le cerveau, il calme le jeu et soutient humeur et sommeil.

  • 🥁 Dans les cellules, il maintient la structure et la communication.

L'insuline ne concerne pas que les personnes diabétiques. La résistanc à l'insuline est bien plus fréquente qu'on ne le croit, surtout chez les personnes très sportives.

Pourquoi ça peut être intéressant après 40 ans ?

À partir de la quarantaine, plusieurs changements se produisent :

  • Les hormones sexuelles (œstrogènes, progestérone) baissent, ce qui provoque un effet domino sur la glycémie, l’humeur et le sommeil.

  • La résistance à l’insuline a tendance à augmenter, on se retrouve rapidement avec ventre qui stocke plus facilement (coucou la bouée !)

  • Le stress est souvent plus présent (charge mentale, responsabilités, etc.)

👉 Dans ce contexte, le myo-inositol peut :

  • Aider à mieux gérer la glycémie en limitant les coups de barre et les envies de sucre.

  • Soutenir l’équilibre nerveux et améliorer la gestion de l’anxiété et le sommeil.

  • Accompagner la prévention métabolique (diabète, surpoids, syndrome métabolique)

Bref, ce n’est pas un produit “anti-âge”, mais un allié concret pour traverser la transition hormonale avec plus de stabilité.

Soutenir cette période de gros changements hormonaux, c'est tout l'enjeu de la gestion de la péri-ménopause. Et le myo-inositol peut vraiment changer la donne !

Où le trouver ?

Dans l'alimentation

  • Melon, agrumes, bananes.

  • Légumineuses (lentilles, pois chiches).

  • Céréales complètes.

  • Noix et amandes.

En supplémentation

  • Forme la plus étudiée = myo-inositol pur.

  • Souvent associé à la D-chiro-inositol (mais c’est le myo-inositol qui reste la référence).

  • Dosages couramment étudiés : 2 à 4 g par jour, souvent en poudre à diluer.

  • Sécurité : très bien toléré, rares effets secondaires (troubles digestifs légers si dose trop élevée).

La forme la plus courante en supplémentation

Quand penser à une supplémentation ?

Le myo-inositol peut être envisagé si :

  • Tu as des fringales sucrées ou une glycémie instable.

  • Tu souffres de fatigue inexpliquée après les repas.

  • Tu présentes des signes de syndrome métabolique (prise de ventre, tension élevée, glycémie capricieuse).

  • Tu traverses une période de stress ou d’anxiété légère, avec des réveils nocturnes.

⚠️ À retenir : ça reste un complément, qui fonctionne mieux si la base est là, autrement dit une alimentation équilibrée, de l'activité physique régulière, et une bonne gestion du stress.

Fringale de sucre ? Déséquilibre glycémique ? Le myo-inositol te veut du bien !

Conclusion

Le myo-inositol, ce n’est pas une baguette magique, mais un petit coup de pouce intelligent : il agit là où beaucoup de femmes ressentent des fragilités après 40 ans – glycémie, humeur, sommeil.


Intégré à une approche globale (mouvement, nutrition, respiration, mindset), il peut aider à retrouver énergie et équilibre au quotidien.

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Références

Métabolisme & glycémie

  • “Inositols: A New Therapeutic Perspective in the Prevention of Gestational Diabetes”Nutrients – 2022 – D’Anna R. et al.

  • “Myo-inositol and its derivatives: Their emerging role in the treatment of insulin resistance”Diabetes, Metabolic Syndrome and Obesity – 2022 – Dinicola S. et al.

  • “Inositol treatment reduces glucose and insulin levels and improves insulin sensitivity: systematic review and meta-analysis”Clinical Nutrition – 2019 – Miñambres I. et al.

Hormones & SOPK

  • “Inositols in the Treatment of Polycystic Ovary Syndrome: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomised Controlled Trials”Archives of Gynecology and Obstetrics – 2023 – Greff D. et al.

  • “The Role of Inositol Isoforms in the Treatment of Polycystic Ovary Syndrome”Frontiers in Pharmacology – 2017 – Unfer V. et al.

  • “Myo-inositol in the treatment of polycystic ovary syndrome: a systematic review and meta-analysis”European Review for Medical and Pharmacological Sciences – 2016 – Pundir J. et al.

  • “Inositol Supplementation and Metabolic Risk Factors in Women with PCOS: A Meta-analysis”Journal of Clinical Medicine – 2020 – Facchinetti F. et al.

Poids & profil lipidique

  • “Effect of inositol supplementation on body mass index: A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials”Obesity Medicine – 2021 – Zarezadeh M. et al.

  • “Effects of inositol supplementation on lipid profiles: A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials”Clinical Nutrition ESPEN – 2018 – Tabrizi R. et al.

Post-ménopause & syndrome métabolique

  • “Inositol Supplementation in Postmenopausal Women with Metabolic Syndrome: A Randomized Controlled Trial”International Journal of Endocrinology – 2011 – Giordano D. et al.

  • “Myo-inositol improves insulin sensitivity in postmenopausal women with metabolic syndrome: results of a randomized clinical trial”Menopause – 2013 – Santamaria A. et al.

Neuro & système nerveux

  • “Inositol for depressive disorders: A systematic review and meta-analysis”Cochrane Database of Systematic Reviews – 2014 – Mukai T. et al.

  • “Inositol in psychiatry: A review of the therapeutic uses of myo-inositol and its derivatives”Journal of Affective Disorders – 2016 – Moffett J.R. et al.

  • “Inositol and its role in the nervous system: from signaling to neuroprotection”International Journal of Molecular Sciences – 2020 – Croze M.L. et al.



Ecrit par

Lucie Trutt

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