Et si tu avais une vessie hyperactive ?
Tu fais pipi avant de sortir.
Avant de dormir.
Avant un Zoom.
Avant de monter dans la voiture.
Avant... rien du tout, juste “au cas où”… ?
Tu pourrais écrire un guide complet sur les toilettes des aires d'autoroute ?
Tu te reconnais ?
Et quand tu en parles, on te répond souvent :
« Ah mais toi, t’as une petite vessie ! »
Spoiler : non.
Tu n’as pas une petite vessie.
Tu as peut-être une vessie hyperactive.
Et c'est important de le savoir !
Chez beaucoup de femmes, cette fréquence accrue des envies d’uriner n’est pas une simple habitude : c’est un signal d’alarme, souvent ignoré ou banalisé.
Bonne nouvelle : ce n’est ni irréversible, ni une fatalité à accepter comme le “prix de l’âge” ou des grossesses passées.
Moins bonne nouvelle : on en parle encore très peu, et souvent sur un ton culpabilisant, flou, ou franchement infantilisant (“ça va, tu peux te retenir quand même !”).
Dans cet article, on va faire le point. En toute simplicité, avec du concret, un peu de science, et un soupçon d’auto-dérision (parce qu’on peut avoir de l'humour, même en courant aux toilettes !).
C’est quoi exactement, une vessie hyperactive ?
La vessie, c’est un organe creux, un muscle en forme de ballon, qui se remplit d’urine et se vide quand tu décides qu’il est temps. En théorie.
En pratique, certaines femmes ressentent des envies brutales, fréquentes, incontrôlables, parfois douloureuses, et même accompagnées de fuites. C’est ce qu’on appelle une hyperactivité vésicale.
Il existe deux grands profils :
Vessie hyperactive “sèche” : des envies pressantes, mais sans fuite.
Vessie hyperactive “humide” : des fuites surviennent parfois avant d’arriver aux toilettes.
Ce n’est pas toujours un problème de muscles faibles.
Parfois, c’est ton système nerveux qui est trop vigilant, qui surinterprète le moindre remplissage comme un message d’urgence.
D’autres fois, c’est une inflammation locale, ou même un stress chronique qui contracte inconsciemment tout ton bassin.
On estime que jusqu’à 20% des femmes après 40 ans en souffrent à des degrés divers. Et beaucoup n’en parlent pas, parce que c’est gênant, intime, voire honteux.
Mais ici, on brise les tabous. Et on avance.
Si tu connais les sanisettes de ta ville par cœur, il est temps de t'inquiéter !
Quels sont les signes d’une vessie hyperactive ?
Tu veux savoir si tu es concernée ? Voici les symptômes les plus courants :
Tu vas uriner plus de 8 fois par jour
Tu te lèves au moins une fois par nuit pour faire pipi (nycturie)
Tu ressens une envie soudaine, presque douloureuse, sans raison apparente
Tu fais pipi “au cas où”, souvent par peur de ne pas tenir
Tu as parfois des fuites quand tu ne peux pas y aller immédiatement
Tu as du mal à faire un trajet, un film ou une réunion sans pause pipi
Tu repères les toilettes dès ton arrivée dans un lieu inconnu
Si tu te reconnais dans plusieurs de ces situations, il est probable que ta vessie n'en fasse qu'à sa tête.
Et non, ce n’est pas parce que tu bois trop d’eau, ni parce que tu as une “petite vessie”.
Ce n’est pas une faiblesse. C’est une fonction qu’on peut rééduquer — et on va voir comment.
Pourquoi ça t’arrive à toi ? (Et non, ce n’est pas parce que tu bois trop d’eau)
On aimerait bien te dire qu’il suffit de “boire moins” ou de “te retenir un peu plus”, mais en réalité, c’est rarement une question de quantité.
C’est souvent une affaire de réglage du système nerveux, de tensions chroniques… et de quelques mauvaises habitudes involontaires.
Voici les causes les plus fréquentes chez les femmes que j’accompagne :
🧠 1. Ton cerveau est sur le qui-vive
Le besoin d’uriner est perçu par ton système nerveux autonome.
Et quand tu es stressée, anxieuse, ou en mode vigilance constante (bonjour le cortisol, la charge mentale et les “to do list” à rallonge), ton corps se met en alerte.
Résultat ?
Il interprète le moindre signal de remplissage comme une urgence absolue. Tu n’as pas plus d’urine… juste un seuil de tolérance beaucoup plus bas.
Et plus tu t’y plies, plus le message est renforcé :
👉 tu vas "au cas où" → ton cerveau pense qu’il avait raison → il continue → tu perds peu à peu la vraie sensation d’envie → le cercle vicieux s’installe.
💥 2. Ton périnée est en mode “gardien du temple”
C’est l’un des gros pièges : une vessie hyperactive n’est pas nécessairement liée à un périnée trop faible… mais parfois à un périnée trop tonique.
Quand tu te retiens souvent, que tu vis avec la peur de fuites, ou que tu es une “contractée chronique” (spoiler : c’est beaucoup plus fréquent qu'on ne le pense), ton plancher pelvien n’est plus capable de moduler ses efforts.
👉 Il est soit trop contracté (et donc rigide), soit épuisé à force d’être sur-sollicité.
Dans les deux cas, il communique mal avec la vessie — et là encore, le signal devient flou ou erratique.
🥤 3. Tu consommes (sans le savoir) des excitants vésicaux
On connaît la caféine, mais elle n’est pas seule :
Café ☕ (même décaféiné !)
Thé 🍵 (notamment le vert, très riche en tanins)
Soda light 🥤 (aspartame + gaz = combo irritant)
Agrumes 🍊 (acidité)
Épices, alcool, tomate crue…
Tous peuvent irriter la paroi de la vessie et abaisser ton seuil de tolérance.
Et si tu as déjà un fond inflammatoire (endométriose, syndrome de l’intestin irritable, candidose…), c’est encore plus sensible.
🔁 4. Tu as un “apprentissage” vésical qui s’est détraqué
Oui, la vessie s’éduque.
Et comme tout organe musculaire, elle a besoin d’être entraînée — ni trop, ni trop peu.
Faire pipi “au cas où”, c’est comme réinitialiser le compteur sans raison. Tu perds peu à peu la sensation de plein, et la vessie se vide trop tôt, trop souvent.
C’est un peu comme si tu allais courir dès que tu avais bougé un orteil. Au bout d’un moment, tu t’épuises… pour rien.
🧬 5. Tes hormones te jouent des tours...
En ménopause ou en périménopause, ou même en post-partum, les œstrogènes diminuent, la muqueuse urinaire devient plus fine, la sensibilité locale augmente, et le périnée s’adapte difficilement à ces changements.
Ajoute à ça une hygiène de vie stressée, un sommeil morcelé, et des années de pipis “préventifs”, et tu obtiens le cocktail parfait pour que ton système s’emballe.
Non, courir aux toilettes n'est pas un sport, c'est un symptôme... Et oui, ça peut être franchement douloureux
Ok, j’ai une vessie hyperactive. Et maintenant, je fais quoi ?
Bonne nouvelle : ce n’est pas une fatalité, ni un engrenage irréversible.
Ta vessie n’est pas cassée. Elle est désorganisée. Et ça, ça se travaille. En douceur, en conscience… mais aussi avec un peu de rigueur.
🌿1. On commence par l’assiette (et la tasse)
Les boissons que tu consommes peuvent soit calmer, soit exciter ta vessie.
✅ À privilégier :
Eau plate (oui, je sais, c’est basique, mais redoutable)
Infusions calmantes : camomille, ortie, feuille de framboisier, mélisse
Lait d’avoine ou d’amande non sucré
Matcha (s'il est bien toléré)
🚫 À limiter, surtout en phase de crise :
Café (même déca)
Thé vert et noir
Sodas light (aspartame + gaz)
Jus d’agrumes, alcool, plats épicés, tomates crues
Et n’oublie pas : boire en grandes quantités d’un coup n’aide pas. Mieux vaut répartir dans la journée.
🧘♀️2. On calme le périnée… avant de le renforcer
Non, on ne commence pas avec des exercices de Kegel à tout-va.
Une vessie hyperactive, c’est souvent un périnée tenu en haleine depuis trop longtemps.
🎯 Objectif n°1 : lui apprendre à se relâcher.
Allonge-toi, place une main sur ton bas-ventre et l’autre sur ta cage thoracique. Inspire profondément par le nez, laisse ton ventre s’épanouir. Puis expire doucement par la bouche en laissant tout descendre.
🪷 Respiration diaphragmatique, image mentale, papillon couché, massage périnéal doux… tout ça est dans mon Starter Pack Périnée, accessible gratuitement :
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Tu pourras ensuite passer au travail de tonus, mais seulement quand ton périnée aura réappris à faire la différence entre “repos” et “action”.
📋3. On observe. Vraiment.
Tu penses peut-être savoir quand tu vas aux toilettes.
Mais souvent, c’est beaucoup plus fréquent qu’on ne le croit. Et parfois pour… rien.
C’est là qu’entre en jeu un outil simple, mais redoutablement éclairant : le calendrier mictionnel.
On y note :
🕰️ l’heure des mictions
📦 les quantités
💦 les sensations d’envie
💥 les fuites éventuelles
En quelques jours, on voit des schémas clairs apparaître. Et ça, c’est une base en or pour agir avec pertinence.
🧠4. On rééduque ton système… sans forcer
Tu as appris à ta vessie qu’il fallait évacuer “au cas où”.
Il est temps de lui apprendre qu’elle peut tenir, s’organiser, et te faire confiance.
Ça passe par :
La suppression progressive des pipis de précaution
L’usage stratégique de techniques de diffusion de l’envie (respirer lentement, se mobiliser doucement, visualiser)
Une attention portée sur les bons signaux (le vrai besoin ≠ le réflexe)
🧭 C’est un travail qui demande un peu de patience. Mais une fois enclenché, les résultats sont spectaculaires. Tu reprends le contrôle sans avoir à y penser constamment.
Quiz – As-tu une vessie hyperactive ?
Réponds par oui ou non :
Tu vas uriner plus de 8 fois par jour, sans boire énormément ?
Tu te lèves la nuit au moins une fois pour aller faire pipi ?
Tu fais pipi “au cas où” ?
Tu ressens des envies pressantes, difficiles à contrôler ?
Tu as du mal à tenir un film, une réunion ou un trajet sans pause ?
Tu repères toujours les toilettes en arrivant quelque part ?
Tu ressens une envie dès que tu rentres chez toi ou que tu insères ta clé ?
Tu fais pipi sous la douche, presque automatiquement ?
0-2 oui : Pas d’inquiétude à ce stade. Ta vessie semble plutôt sereine, mais reste à l’écoute de ton corps — et garde ce quiz sous le coude.
3-5 oui : Certains signaux sont là. Rien d’urgent, mais il est temps de mieux comprendre ce qui se passe. Mon Starter Pack périnée peut t’aider à reprendre le contrôle en douceur.
6-8 oui : Tu as probablement une vessie hyperactive bien installée. Ce n’est ni rare, ni irréversible, mais il est temps d'agir.
Je te conseille d'en parler à ton médecin ou à ta gyncéo qui pourra t'orienter vers une prise en charge adaptée.
En résumé :
Tu n’as pas une petite vessie.
Tu n’es pas folle.
Tu n’exagères pas.
Avec les bons outils, un peu de patience et une bonne dose de bienveillance, tu peux reprendre le contrôle — sans honte, sans culpabilité, et sans renoncer à vivre ta vie.
Découvre mon Starter Pack Périnée (gratuit) pour t’aider à comprendre ton bassin, ta respiration, et les premières sensations à explorer.
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💚 Merci de m’avoir lue. Si cet article t’a parlé, partage-le à une amie qui se sent un peu prisonnière de sa vessie.
Ça peut tout changer.
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Je suis Lucie, biologiste, kiné et, depuis 20 ans, je guide et accompagne les femmes de plus de 40 ans pour qu'elles vivent la meilleure partie de leur vie avec sérénité et énergie
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