Péri-ménopause : tu ne prends pas du poids, tu perds du muscle

Péri-ménopause : tu ne prends pas du poids, tu perds du muscle !

Après 45 ans, tout fout l'camp

Tu manges pareil. Tu bouges. Tu fais même plus de sport qu’avant.

Et pourtant, une petite bouée s’est installée bien pépouze autour de ta taille, jadis de guêpe, et elle a l’air bien partie pour se taper l’incruste et même prendre ses aises.

Tu penses que tu as pris du poids, alors qu’en réalité, tu as probablement perdu de la masse musculaire, et ça, ça change toute la composition de ton corps et, par conséquent, ça bouscule ton métabolisme.

On va tâcher de comprendre ensemble ce qui se passe dans le corps à la péri-ménopause, et pourquoi tes efforts semblent rester sans effet.

Le petit bidon, jadis facilement éjectable, est progressivement devenu un squatteur longue durée.

Ce qui change à la péri-ménopause

La baisse hormonale et ses effets cachés

La péri-ménopause, c'est la période, parfois longue, qui précède la ménopause. Elle peut débuter autour de 42 ans et durer jusqu'à 10 ans.

Durant cette période, tes hormones sexuelles subissent des variations importantes, et cela va avoir un impact sur ton corps entier.

Je te fais un petit récap des effets de tes hormones stéroïdiennes :

  • les œstrogènes ont un rôle protecteur sur la masse musculaire et osseuse et améliorent la sensibilité à l'insuline (elle est plus efficace)

  • la progestérone influence ton sommeil et ta récupération et te permet de gérer le stress via notamment la production de sérotonine.

Résultat : lorsque ces deux hormones commencent à baisser en péri-ménopause, ton métabolisme diminue , tu récupères plus difficilement et tu augmentes ta quantité de masse grasse, notamment abdominale.

La perte de masse maigre : un phénomène silencieux

Après 40 ans, nous perdons 1 à 2% de masse musculaire chaque année. Ce phénomène s'appelle la sarcopénie et il touche aussi bien les hommes que les femmes.

Problème : moins de muscle veut dire un métabolisme moins élevé, donc moins de calories brûlées au repos.

Si tu ne modifies pas ton alimentation, tu amènes donc un surplus énergétique à ton corps, qui va le stocker, de préférence autour de la taille.

Après 40 ans, nous perdons 1 à 2% de masse musclaire par an. Et tout le monde s'en fout ?

Le rôle clé de l’insuline et du cortisol

La résistance à l'insuline

L’insuline est une hormone produite par le pancréas quand le sucre (glucose) augmente dans le sang, par exemple après un repas.
Son rôle ? Ouvrir les portes des cellules – surtout celles des muscles et du foie – pour que le glucose puisse y entrer et être utilisé comme énergie ou stocké sous forme de glycogène.

🧠 Le cerveau, lui, a un accès direct au glucose : il n’a pas besoin d’insuline pour l’absorber.
💪 Les muscles utilisent le glucose pour produire de l’énergie, surtout après un effort.
🫛 Le foie stocke et redistribue le glucose entre les repas.

Quand tout fonctionne bien, l’insuline fait baisser la glycémie et alimente les bons organes au bon moment.

Mais… avec l’âge, la perte de muscle, un excès de sucre et parfois un déséquilibre hormonal, les cellules deviennent moins sensibles à l’insuline : c’est la résistance à l’insuline.
Résultat : le pancréas produit encore plus d’insuline pour essayer de forcer l’entrée du glucose.


Plus d’insuline conduit à plus de stockage, surtout au niveau du ventre, et un cercle vicieux s'installe, qui va épuiser ton pancréas et augmenter le risque de diabète de type 2.

Le cortisol, chef d’orchestre du stockage abdominal

Le cortisol, nous en avons parlé dans cet article, que tu peux aller consulter.

Mais je te fais un petit rappel :

Le cortisol, c’est ton système d’alerte interne. Il te sauve la mise en cas de stress ponctuel (parler devant tout le monde à la réunion de 10h, gérer tes gosses et ton mari pendant les vacances un jour de pluie,...), mais quand le stress s'installe de façon chronique et que ton taux de cortisol commence à danser le conga, il envoie un message clair à ton corps :

"Stocke autour du ventre, on sait jamais !"



Et avant d'avoir eu le temps de dire para-sympathique, tu te retrouves avec un ventre gonflé, ton appétit déréglé, et le sommeil en vrac. Et, souvent, avec le moral dans les chaussettes.

Et, manque de pot, plus tu stockes autour de la taille, plus tu entraînes d'inflammation à bas bruit, et plus tu augmentes la résistance à l'insuline.
Là aussi, c'est le cercle vicieux.

L'insuline ne concerne pas que les personnes diabétiques. La résistanc à l'insuline est bien plus fréquente qu'on ne le croit, surtout chez les personnes très sportives.

Pourquoi faire "comme avant" ne marche plus

Tu as moins de masse maigre, donc un métabolisme ralenti, et tu manges la même quantité ? Tu es donc en surplus calorique

Tu penses qu'en faisant davantage de sport "cardio" tu vas améliorer les choses ?

Raté. Un effort cardio de zone 2 (fréquence cardiaque autour de 120 bpm) pratiqué trop souvent augmente le stress, donc le cortisol, donc l'inflammation.

En plus, les efforts longs ont tendance à faire diminuer la masse maigre. Donc tu perds davantage de muscles.

Si tu penses que courir 10 km tous les jours va te sauver, tu te trompes. En réalité, tu aggraves la situation.

Mais alors, la solution, c'est quoi ?

C'est simple : moins de cardio, plus de renfo avec une intensité adaptée.

Contrairement à ce que tu peux penser, courir tous les jours en zone 2 va plutôt aggraver l'inflammation et donc réduire encore ton métabolisme. La solution : faire du renfo !

Les leviers pour inverser la tendance

Muscler !

Tu dois absolument augmenter ta masse maigre pour brûler plus de calories.

Et, pour ça, il n'y a pas de secret : il faut privilégier le renforcement musculaire et les mouvements polyarticulaires.

Évidemment, ne démarre pas comme une brute avec un 50kg au soulever de terre !

Adapte les charges et sois progressive.

Fais-toi aider par un coach sportif ou ton kiné

Nourrir ton muscle

Faire du renfo pour fabriquer du muscle, c'est très bien, mais si tu n'amènes pas ce qu'il faut dans ton assiette, ça ne servira pas à grand-chose (sinon à t'épuiser).

Il faut des protéines à chaque repas. Idéalement, tu compteras 1.6 g de protéine par kg de poids de corps (le tien !) par jour.

Autrement dit, si tu pèses 60 kg, il faut apporter au moins 96 g de protéines par jour.

A titre d'information, et au cas où tu te dirais "tranquille, moi, je mange un œuf tous les matins", dans un œuf, il y a environ 7 g de protéines...

Évite également les aliments transformés ou industriels, qui ont généralement un indice glycémique haut et sont pauvres en nutriments essentiels.

Privilégie la qualité de ce que tu manges plutôt que la quantité.

Booster tes apports en omega 3

Les omega 3, qui sont des acides gras poly-insaturés (AGPI), entrent dans la composition des membranes cellulaires.

Des membranes riches en bons AGPI sont plus fluides, ce qui rend les récepteurs à l’insuline plus efficaces : le glucose entre mieux.

En cas de carence en AGPI (et excès d’acides gras saturés ou trans), les membranes deviennent plus rigides, ce qui réduit la capacité des récepteurs à répondre à l’insuline, et aggrave la résistance à l’insuline.

Chez la femme en péri-ménopause, ce problème peut être amplifié :

  • L’alimentation n’apporte souvent pas assez d’oméga-3.

  • L’inflammation chronique (souvent liée à l’excès de graisse viscérale et au cortisol élevé) accentue encore la rigidité membranaire.

On les trouve dans les poissons gras (sardines, maquereaux, saumon), les noix, les graines de lin ou de chia.

Les omega 3 sont également de très bons modulateurs de l'inflammation : un petit plus qui aide aussi à réduire l’inflammation liée au ventre viscéral.

Réguler le cortisol

A nouveau, je te renvoie à cet article pour plus d'info, mais, très simplement :

  • fais attention à ton sommeil : heures de coucher et de lever stables

  • gère ton stress : essaie la respi, la méditation, la sophrologie

  • fais une activité physique régulière

  • pas d'écran le soir avant d'aller te coucher !

  • petit dej protéiné !

Les omega 3, les alliés insoupçonnés pour lutter contre la résistance cellulaire à l'insuline

Conclusion : la bonne nouvelle

Oui, ton corps change après 45 ans. C'est lié en grande partie aux variations hormonales, mais aussi à tes changements de vie ou de rythme.

Mais ce n'est pas une fatalité !

Le corps à la péri-ménopause a encore un énorme potentiel d’adaptation.

Encore faut-il lui envoyer les bons signaux.

Alimentation, renforcement adapté et gestion du stress, voilà les principaux piliers pour lutter contre cette prise de poids qui te dépasse et que tu ne supportes plus.

Oui, vivre ta meilleure vie après 45 ans, c'est possible, sans douleur et en contrôlant ton poids !

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Tu veux dire au revoir au petit bedon qui squatte depuis trop longtemps ?
Je t’offre 1 mois de renforcement abdominal spécialement pensé pour la péri-ménopause :

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✨ N'attends plus et profite de la fin de l'été pour reprendre le contrôle !



Ecrit par

Lucie Trutt

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